mercredi 5 février 2014

: mon mausolée à Villeurbanne : mes défaites, mes victoires, mes plaisirs, mes convictions, de mes souvenirs, mon désespoir, mes amiEs, mes compagnons, de mes sourires, de toutes mes expériences enrichissantes, mes blessures et choix et finalement, de mon certain je-m'en-foutisme... :

samedi 17 août 2013

Routes des Crêtes

 Routes des Crêtes, juillet 2013 avec mon peurave de numérik
un pas de plus dans le vide.... imagine presque 400 m d'altitude de la mer.....
un voyage de pas longtemps, mais qui retient encore toute mon attention, car ce ne fût pas un repos, mais une très forte attirance qui ne risque pas d'arriver encore de si tôt.

mercredi 14 août 2013

: feux follets :


tu dois en voir des virages,
des lignes droites,
des traverses de tunnels, des tunnels de l'amour ? Comme en Kleven, Ukraine.
des vallées... enneigées, vertes peut-être,
de la fumée,
le smog des villes,
la clarté du ciel des montagnes,
des soucis, de l'ennui ?
la monotonie ?
Chut, faut pas dire certaines phrases,
ni certains mots, comme "j'aimerai bien revoir ton sourire", ou "j'ai encore envie de toi".
tu conduis ton train mécaniquement,
attention cet éboulement peut-être fatal,
ces chutes de pierres, mortelles ou pas...
tu connais bien la bête, ta bête, elle est docile,
entre tes doigts, entre tes manettes et boutons.
j'aime sentir sur ma peau tes mains de travailleur, sèches et âpres,
tes caresses-douceur...
chut, il ne faut pas le dire !
tu sais si bien éviter les obstacles...
pourtant, tu connais bien des chemins,
des trouvailles, des raccourcis,
comme des voies sans issues,
tu détestes les tunnels.
moi aussi.
nous sommes deux à ne pas aimer l'obscurité, chut.
il y a toujours des choses à ne pas dire...
nous adorons les feux de joie.
la lumière qui illumine la pénombre,
l'étincelle, le feu de la nuit,
éclairant nos visages souriants,
les étoiles dans le noir guidant nos pieds en goguette.
instants magiques, féeriques qui pourraient presque nous faire dire...
chut, c'est un secret.
mais je brûle déjà en enfer, le goût de la vie m'y ayant déjà plongé.
veux-tu m'accompagner dans la torpeur, et rallumer les mille feux feux follets,
de mon désir de poursuivre pour encore s'aimer.
chut et puis zut.
les yeux sont ailleurs, les battements de coeur tentent d'être à l'unisson,
le tic-tac veux sortir de nos carapaces malades...
qu'il est bon pourtant d'aimer. chut et puis zut, j'attends le soleil moi aussi. dehors il est encore si beau. chut.
pourquoi préférer se faire toujours du mal, alors que le monde en dehors de nos cerveaux rongés par tant de questionnements, peut-être pas si mal ?
des milliers de kilomètres nous séparent, des montagnes, des virages, des tunnels, des obstacles, l'ennui, l'envie ? chut.
le silence de tes battements du coeur, je les retrouve ailleurs, dans de milliers d'autres souvenirs communs. ceci est un partage, forgeron de carapaces si dures... c'est peut-être aussi une désillusion ? par tant de rendez-vous manqués, de non-dits et peut-être de jardin secret...
qu'allons nous faire maintenant ?
partager nos souvenirs, nos rires, nos bons moments, nos illusions, nos baisers d'un instant ?
Notre voyage. chut, oh puis zut.

jeudi 31 janvier 2013

: Papier, caillou, ciseau... :

Papier, caillou, ciseau...

Fleurs de papier, en pétales de couleurs,
éclatantes, devenant bouillie informe lorsqu'il pleut,

qui sèches quand le soleil est aux aboie.

Pétales en papier,
cigarette en papier journal,
lorsque tu n'as plus de feuille,

tabac, ni d'ailleurs à quoi te rattraper, par exemple de tabac à rouler...

Papier, caillou, ciseau...

Papier chiffonné, raturé, froissé,

déchiré, cela te remémore un souvenir d'assiettes éclatées,

de débris sur le sol en bois. Il y a longtemps.

Papier qui flambe, qui fume, te brûle les doigts, sensation que tu recherches dans le noir de la nuit.

Papier pour te défoncer, papier pour le et te cramer.

Papier, caillou, ciseau...

Papier pour te réchauffer,

Plutôt allumer des bribes de bougies qui rallumeront peut-être ta foi,
forgeront en carapace épaisse ta faiblesse-paresse ?
Papier, caillou, ciseau...

Les feuilles qui tombent ne sont pas encore de papier.

Elles sécheront, pourrirons bientôt, et s'évanouiront dans le stress de cette fin d'année...

Des tracts tu aimerais, des paillettes translucides, les étoiles s'embrassant rien que pour toi, s'embrasant à ta rencontre, un déluge de lumière allant vers toi...

Le papier reste la voix, la parole reste volatile tel le vent se frayant un chemin dans les cheminées de l'hiver.

Sur le papier tu écris quelques mots, pensées d'un soir, pour ne pas t'oublier.

Papier, caillou, ciseau...

Le bruissement des feuilles, dehors...

Des criquets pèlerins ?

Des sauterelles en goguette ?

Des tamagoshis zombies ?

Des hirondelles qui ne veulent pas partir ?

Plions, déplions les origamis de notre survie.

Envie de chialer.

Papier, caillou, ciseau...

Le papier enveloppe le caillou, le caillou casse le ciseau, le ciseau coupe la feuille...

Est-ce une arme ? Peut-être pour tout brûler ? Recommencer à zéro ?

Sans papier

Sang papier

Envie de dire dans le journal que rien ne pourra nous figer,

ni des mots, des écrits, tout peut être transformé,

annihilé, oublié, amnésié...

PapierS, matricule, papier de valeur, vite perdu, vite confisqué ou volé, papier d'argent, feuille d'or, papier pour la Sécu, papier pour la Préfecture, papier pour la Caf, papier pour le CCAS, papier pour l'AS, papier pour le Pôle Emploi, papier pour le docteur... papiers pour les impôts même si tu n'est pas imposable, sans ressources ni gloire, non conforme, ni acceptable...

Sans papier
s
Sang papier, le sang qui scelle un pacte avec qui tu sais.

Papier, caillou, ciseau...

Le papier enveloppe le caillou, le caillou casse le ciseau, le ciseau coupe la feuille...

Les armes deviennent tellement plus sophistiquées de nos jours... envie de chialer.

dimanche 6 janvier 2013